Vingt pays, en vingt-deux jours. C’est le périple dans lequel vont très prochainement se lancer trois frères, originaires d’Aubais, dans le Gard, aux côtés de 750 autres participants. Passionné de sport automobile, et déjà très engagé dans le milieu associatif, c’est Bastien, 21 ans, qui est à l’origine de cette initiative. « J’ai vu des suggestions à propos du 4L Trophy, qui est un raid humanitaire très connu, décrit Bastien. Ce me semblait un peu compliqué d’y participer et puis je suis tombé sur l’Europ’Raid. L’objectif est de parcourir le continent, et apporter des fournitures scolaires aux enfants et établissements qui en ont besoin. » Profondément convaincu, Bastien se plonge dans les articles et avis concernant le raid et ne doute plus. Il veut faire partie de l’aventure. « Et j’en ai tout de suite parlé à mes amis. Mais ils étaient un peu frileux et pas vraiment emballés. »
Mais il y en deux que le raid attire très vite : Florian, 22 ans et Reynald, 18 ans. Ses deux frères. « Ils ont tout de suite adhéré, et se sont dit que ce serait une super expérience à vivre en famille. » Une fois mûri, le rêve devient projet et, immédiatement, la machine se lance. Création d’une association, appel aux sponsors… Et recherches de la 205, la voiture qui devra tenir la cadence mais, surtout, les 10 000 km à parcourir. « Nous en avons trouvé une ancienne, que nous avons racheté et que nous retapons. La voiture va être complètement remise à neuf, pour que sa consommation soit moindre pendant le raid. » Un aspect écologique important pour les trois participants. « On est bien conscient que notre aventure va avoir un impact. Mais c’est pour une bonne cause, et, au vu des réparations que nous allons apporter à notre véhicule, ça nous paraît acceptable. »
De l’humanitaire… sur le long terme
Une envie d’aider, et de découvrir, sans partir à l’autre bout du monde. Et, ainsi, casser le mythe d’une pauvreté absente du continent. « Je me suis rendu compte que je connaissais pas l’Europe si bien que ça, avoue Bastien. Surtout les pays de l’est, et les Balkans. Je pense que c’est l’occasion de me rendre compte de la vie sur place. Quand on pense à l’Europe, on s’imagine le continent riche. Mais il y existe également de la pauvreté, dans des régions moins développées. »
Le raid, très encadré, ne devrait pas poser de soucis pour les trois aventuriers, qui prendront donc la route le 29 juillet, sous l’étendard des « Rancounaïres », leur association créée pour l’occasion. « J’espère qu’après le raid, l’association continuera de vivre et d’évoluer », affirme Bastien. Le jeune homme souhaite en faire une passerelle entre les grosses organisations et les jeunes citoyens. « Souvent, on veut faire du bénévolat, on veut s’engager, mais on ne sait pas vers qui se tourner, conclut-il. Le but de l’association serait de mettre en relation les structures qui œuvrent un peu dans le monde et les jeunes qui souhaitent s’engager. »
Pour suivre les aventures des Rancounaïres, ou pour leur apporter votre soutien, rendez-vous sur leur page Instagram les_rancounaires.
