Découvrir une culture, prendre un nouveau départ ou avoir soif d’autonomie, les étudiants français sont de plus en plus nombreux à choisir l’étranger. D’après une enquête de Campus France, l’hexagone est le 6e pays du monde à envoyer le plus de jeunes étudier en dehors des frontières.
Une envie d’ailleurs….
S’expatrier, une évidence pour Serin, 19 ans, future élève à l’université des Arts à Berlin : « Je viens d’une famille très cosmopolite et j’ai grandi dans différents pays. Voyager fait donc parti de mon ADN ». Emma, élève depuis un an à l’University College de Maastricht, aux Pays-Bas, voit dans son choix d’étude une occasion de suivre une formation qui n’existe pas en France quand Sophie, fille au pair en Angleterre y entrevoit, elle, l’opportunité de se découvrir elle-même.
… Mais pas trop loin
Les Français, favorisent les destinations frontalières ou francophones pour leurs études. En effet, la Belgique et le Canada seraient leurs choix de prédilection selon Campus France. Pour Juliette, 19 ans, cela s’explique car les conditions d’accès aux formations y sont moins exigeantes : « Je voudrais devenir sage-femme. Etudier en Belgique m’a permis d’éviter la première année de médecine et son concours sélectif ». Pour certains étudiants comme Emma, être limitrophe de la France est une chose rassurante : « J’ai 4 heures de trajet entre les Pays-Bas et Metz. La distance avec la famille est parfois compliquée à gérer, je ne peux rentrer qu’aux vacances ». Serin, au contraire voit l’absence des proches comme un défi : « A l’étranger, je ne peux compter que sur moi-même. Cela m’a permis de renforcer ma confiance en moi ».
Une année bousculée par le Covid-19
Le Covid-19 a perturbé les procédures d’admission dans les universités du monde entier. Pour Zoé, acceptée en baccalauréat sciences politiques à Montréal, le coronavirus a bouleversé ses projets. « L’université débute les cours en janvier 2021 au lieu de septembre. Malheureusement, mes parents ne peuvent pas prendre des congés à cette période pour aller m’installer ». L’étudiante a dû finalement opté pour une double licence Droit -LÉA à Annecy. Et elle n’est pas là seule dans ce cas. En année sabbatique, Sophie, quant à elle, n’a pas pu gagner l’Australie à cause du Covid-19.
Les étudiants restent encore dans le flou quant à leurs conditions de retour en classe. Respect des gestes barrières, port du masque, quarantaine dans le pays d’accueil ou encore effectifs réduits sont des possibilités envisagées par leurs différentes universités pour la rentrée.