Le 20 juillet 2020. Cette date a marqué un tournant. Autant dans la vie des Français, que dans ma manière de gérer la crise sanitaire. Sacrilège. Nous sommes obligés de porter un masque. Un petit objet ridiculement facile à porter et transporter, pour protéger nos proches, mais également les inconnus dont nous nous foutons royalement. C’est avec beaucoup de bonnes intentions que j’ai pris l’initiative de le porter à mon travail, où il n’était pas obligatoire. Et c’est seulement à ce moment là que j’ai réalisé à quel point les Français pouvaient être cons. « T’es malade? », « Tu sais que le masque te protège pas hein », « C’est juste une nouvelle lubie du gouvernement, t’es un mouton, t’appliques les règles sans réfléchir », « Articule, on entend rien derrière ton truc là », « Tu mets des masques en papier parce que tu t’en carres de l’écologie? ».
Ces phrases ne sont que des exemples. Des échantillons de ce que j’entends tous les jours, quand je décide de protéger les autres d’une maladie qui ne me ferait sûrement pas grand chose à moi, jeune et en bonne santé. Je trouve cela dommage de dégoûter les gens de leurs propres valeurs. Aujourd’hui, je le porte toujours, par principe. Mais s’il y a bien une chose que j’aurai envie de faire, ce serait de tousser sur tous ces gens qui vivent dans le déni. Marginalisée alors que je fais quelque chose de « normal ». Un acte qui sauve des vies, et qui pourrait tous nous sauver. Et rien que pour ça, ça ne me dérange pas d’être Dark Vador, et de jouer le rôle de la méchante, pour une fois.