Ce mercredi 09 juin, France 3 diffusait Barbara, elle et nous, un documentaire consacré à la chanteuse et l’impact qu’elle aura eu sur des personnalités de générations différentes. L’occasion de vous raconter l’histoire de l’une des meilleures chanteuses de France (et du monde).
Barbara, de son vrai nom Monique Andrée Serf, c’est une vie faite de hauts mais surtout de beaucoup de bas. Née en juin 1930, Barbara rêve depuis très jeune de devenir pianiste. Petite fille juive originaire de Paris, elle devra quitter la ville avec sa famille pendant la guerre pour trouver refuge à Saint-Marcellin près du massif du Vercors. C’est durant cette période qu’elle avouera dans ses mémoires inachevées avoir été victime du comportement incestueux et de la violence de son père qu’elle veut fuir.
À son retour en 1945, elle s’inscrit dans des cours de chant et de piano à l’École Supérieure de Musique où elle remporte un prix du chant. Mais sa vie bascule encore une fois lorsqu’elle apprend qu’elle est touchée par un problème physique sur une main. Un problème qui nécessite 7 opérations chirurgicales qui se révèleront sans succès. Atrophiée d’un doigt, ses parents lui apprennent qu’elle ne pourra jamais être pianiste classique. Déterminée à accomplir son rêve, Barbara suivra une longue rééducation pour apprendre à jouer du piano avec seulement 4 doigts.
En 1949, son père quitte le domicile familial, Barbara ne le reverra jamais avant sa mort 10 ans plus tard. En 1950, elle part seule en Belgique chez une connaissance qui se révèle malveillante et faisant acte de violence. Elle se retrouvera seule, à la rue avant d’être recueillie par une troupe d’artistes de Charleroi dans un local appelé La Mansarde. Elle reprend des chansons d’Édith Piaf ou Juliette Gréco (dont La chanson de Barbara lui donnera l’inspiration pour son nom de scène) mais le succès n’est pas au rendez-vous.
La création d’un personnage atypique
Avant de revenir à Paris, Barbara fait la connaissance de Jacques Brel, à l’époque lui aussi en début de carrière. Ce dernier lui conseille d’écrire ses propres textes. À Paris, Barbara emménage chez son oncle et passe des auditions sans suite dans plusieurs cabarets. Désespérée, elle retourne à Bruxelles pour chanter avec un groupe d’amis de Charleroi. Elle finira par y rencontrer son futur mari, Claude Sluys, un avocat qu’elle épousera et qui la fera rentrer au théâtre du Cheval Blanc.
Dès lors, les succès se multiplieront. Elle rédige ses propres chansons et tourne dans des cabarets belges et parisiens. Elle crée le personnage de la Dame en Noir, cheveux noirs, entièrement vêtue de noir, voix lyrique. Un personnage mystérieux qui plaît énormément au public. Sa réussite lui vaudra 2 Victoires de la Musique en 1994 et 1997 ainsi qu’une médaille de Chevalier de la Légion d’Honneur remise par le Président François Mitterrand en 1988. Usée par la prise de stimulants, de médicaments contre l’angoisse et d’hormones pour ses cordes vocales, Barbara meurt le 24 novembre 1997 à l’âge de 67 ans.
Voici quelques unes des plus grandes chansons de Barbara :