Les patrons de boîtes de nuit désemparés
Les patrons de boîtes de nuit désemparés

Les patrons de boîtes de nuit désemparés

Le 13 juillet dernier, le recours en référé du Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs contre la décision de prolonger la fermeture des boîtes de nuit a été refusé par le Conseil d’État. Après cette dernière tentative, les gérants des discothèques françaises avancent vers un futur plus qu’incertain.

Ils sont nombreux à clamer leur colère dans les médias et sur les réseaux sociaux. Depuis la décision du gouvernement de laisser fermées les boîtes de nuit en métropole, les patrons s’indignent. En effet, ils craignent de devoir fermer leurs établissements. Pour eux, les travailleurs de la nuit sont les grands oubliés de cette crise sanitaire. Dans un communiqué publié sur Facebook en avril dernier, la Chambre Syndicale des lieux musicaux et festifs attaque l’État quant à sa gestion de la crise. « Si le gouvernement a entrepris de lancer des discussions avec les acteurs de la restauration, du tourisme, de l’évènementiel et de la culture {…} qu’en est-il des clubs, des discothèques et lieux festifs ? On devine seulement qu’ils seront les derniers à rouvrir, mais quid de leur survie, en absence de feuille de route, pour leur réouverture à l’horizon si lointain ? ».

Gérants et employés dans le flou

Depuis, les tensions ne se sont pas apaisées, loin de là. Alors que les bars ont eu le droit de rouvrir le 2 juin, les boîtes, elles, n’ont pas pu accueillir de nouveaux clubbers. Clubbers qui se sont réfugiés dans les bars dansants ou les rave-party qui ont vu le jour ces dernières semaines. Et pour le dernier « coup de massue », l’État a refusé la transformation des boîtes de nuit en bar. Ce qui aurait permis aux établissements de faire perdurer une petite activité. Depuis ces dernières décisions, les discothèques sont dans le flou le plus total. « On est spectateurs des annonces, affirme Capi, DJ et directeur artistique de la Churascaïa à Vauvert. On ne peut rien faire, on croise les doigts pour que l’activité reparte le plus vite possible ». Boîte emblématique dans le sud de la France, la Chu, propriété de la famille Nicollin, se positionne différemment de ses concurrents. « Le gérant de la boîte, Arnaud Escassut, ne voulait pas transformer la Chu en bar-restaurant, ajoute le DJ. Il préfère attendre, que tout le monde aille bien. Il faut que les conditions soient optimales pour recommencer à faire la fête. Si c’est pour refermer dans deux semaines, ce n’est pas la peine ». Les discothèques ne devraient pas rouvrir leurs portes avant la rentrée, voire novembre prochain. Les gérants et employés vont devoir encore faire preuve de patience.

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