Gérald Darmanin s’étouffe, et ça ne passe pas
Gérald Darmanin s’étouffe, et ça ne passe pas

Gérald Darmanin s’étouffe, et ça ne passe pas

Alors que l’autorité du nouveau ministre de l’Intérieur est affaiblie par sa mise en examen dans une affaire de viol et de corruption, la récente déclaration de Gérald Darmanin sur les violences policières a suscité une vague d’indignation. Devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, l’ancien ministre de l’Action et des Comptes publics a nié l’existence de violences policières, manifestant ainsi son soutien aux syndicats de police. Selon lui, « la police exerce une violence, certes, mais une violence légitime ». Il admet néanmoins que « la sanction doit être immédiate » en cas d’agissements « en-dehors des règles déontologiques ».

Un parallèle sidérant

Plus que sa prise de position, c’est surtout une petite phrase qui a polarisé les protestations. Le Ministre de l’Intérieur a en effet déclaré « quand j’entends le mot ‘violences policières’, moi personnellement, je m’étouffe ». Une telle maladresse dans le choix des mots a été vécue comme un coup de poing par de nombreux internautes et militants du mouvement Blacklivesmatter, pour le lien évident avec « j’étouffe », mots répétés à six reprises par le livreur Cédric Chouviat, interpellé violemment le 3 janvier dernier, 48h avant son décès. Sa famille a d’ailleurs tenu à réagir publiquement, dénonçant une « saillie abjecte » de la part de Gérald Darmanin. La veuve de Cédric Chouviat a réclamé quant à elle des excuses. Elle en a profité pour rappeler que les policiers mis en cause dans cette affaire n’ont toujours pas été suspendus. En effet, ils continuent d’exercer leur fonction presque sept mois après les faits.

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