Chimiothérapie, radiothérapie, hormonothérapie ou chirurgie : les traitements sont lourds pour lutter contre un cancer. La médecine fait d’énormes progrès dans le traitement de la maladie. Pourtant, après ce genre d’épreuve, la plupart des malades ressentent le besoin de se réconcilier avec leur corps.
C’est le cancer le plus fréquent chez les femmes. Le cancer du sein représente un tiers de l’ensemble des nouveaux cas chez la femme et la première cause de décès par cancer, selon Santé Publique France. D’ailleurs, près d’une femme sur huit développerait un cancer du sein au cours de sa vie, d’après un dossier de l’Assurance Maladie.
Si la médecine réussit à diagnostiquer et traiter de plus en plus tôt un cancer, l’accompagnement post-maladie peut être négligé. Pour les femmes, c’est aussi une partie de la féminité qui s’envole. Perte de cheveux et de poils liée à la chimiothérapie, ablation du sein, cicatrices… Ce sont des symboles qui peuvent impacter le moral.
Après le cancer, la reconstruction
Après une maladie, il s’agit de tourner la page. Et pour beaucoup d’entre elles, avancer passe forcément par l’accompagnement psychologique et physique. En 2018, Fabienne découvre qu’elle a un cancer du sein. Pendant les traitements, la perte de sa féminité l’a justement poussé à se soigner vite. « Bizarrement, je pense que c’est justement ce qui m’a aidé à me relever », explique-t-elle. « J’étais malade et je devais me soigner, à n’importe quel prix. »
Si elle a réussi à le vaincre, elle souhaite maintenant se reconstruire. « J’ai 52 ans, je suis jeune et je veux me sentir comme j’ai toujours été. » Elle attend des conseils de son chirurgien pour son opération en juillet prochain. Elle espère retrouver sa poitrine et sa vie d’avant.
Des professionnels au service de cette reconstruction
En plus des chirurgies réparatrices comme la pose d’une prothèse, d’autres techniques prennent une place grandissante dans le retour à la vie d’avant. Parmi elles, le maquillage permanent. Une sorte de tatouage moins pigmenté, souvent utilisé pour retracer les lignes du sourcil, mais pas uniquement. Très utilisé par des femmes ayant fait des chimiothérapies, il ne se limite pas qu’à l’esthétisme.
Laetitia est gérante d’une boutique Maud Dermo-Esthetic à Nancy. La dermo-praticienne travaille également autour du pôle “Life Repair“ qui consiste à redessiner des aréoles mammaires suite à une ablation de sein ou encore camoufler des cicatrices ou vergetures. Selon elle, « c’est la dernière pierre à l’édifice dans la reconstruction d’une femme, après une opération. C’est une page qui se tourne. » Avec ce dessin en 3D, il s’agit de « retrouver sa féminité, ainsi que sa confiance en soi ». Mais pour Laetitia, cette technique a un autre objectif : le confort. « Certaines cicatrices s’étendent du milieu du dos à la poitrine. Ce sont des grosses incisions qui entraînent le tiraillement de la peau. En venant piquer sans pigment dans les cicatrices, ça redonne de la souplesse à la peau. » Une reconstruction qui a un coût, puisque la création complète d’une aréole mammaire en trompe-l’œil vaut 500€.
A noter que le cancer du sein peut être découvert à un stade précoce grâce à un dépistage par mammographie. Pour plus d’informations, contactez https://www.e-cancer.fr/Comprendre-prevenir-depister/Se-faire-depister/Depistage-du-cancer-du-sein