Le prince Philip  : la vie d’un homme derrière une Reine
Le prince Philip : la vie d’un homme derrière une Reine

Le prince Philip : la vie d’un homme derrière une Reine

Mort paisiblement à l’âge de 99 ans le 9 avril, les obsèques du prince Philip ont été organisées samedi dernier, sans foule ni procession. Une trentaine de personnes sont venues soutenir la Reine, devenue veuve après 74 ans de mariage. L’image d’Elisabeth II, seule dans la chapelle St Georges du château de Windsor face au cercueil du Prince Philip, restera gravée dans la mémoire des Britanniques. 

Le Royaume-Uni en deuil. Les drapeaux sont en berne tandis que les hommages pour le prince parviennent du monde entier. Les Britanniques tournent une page de leur histoire. Restera dans les mémoires un homme dont l’une des personnalités était des plus marquantes. Gaffeur, honnête, parfois piquant et maladroit, il était l’inverse de son épouse, la Reine Elisabeth II. Un poste de second plan qu’il a difficilement accepté, rêvant parfois secrètement d’être roi plutôt que de toujours marcher trois pas derrière son épouse, comme le veut le protocole. Pourtant, son rôle a été indispensable au côté de la Reine. 

Un homme fidèle à son épouse

Derrière un grand homme, se cache une femme. Pour Elisabeth II, c’est tout l’inverse. Le prince Phillip a 18 ans et elle 13 quand elle tombe sous le charme du militaire. Il se fiance a Elisabeth après la guerre, sacrifiant, pour rester dans l’ombre de celle qu’il aime, une carrière militaire qui se voulait brillante. Philip doit notamment renoncer aux titres de Prince de Grèce et de Danemark, qu’il avait reçu à la naissance, et devient duc d’Édimbourg. Il se convertit à la religion anglicane, obtient la nationalité britannique et adopte le nom de sa mère, Mountbatten. En 1952, la mort du roi George VI propulse Elizabeth sur le trône. Aux côtés de la jeune Reine, le prince Philip s’investit dans son nouveau rôle. Il est un soutien indéfectible pour son épouse et pour la Monarchie. Un « roc » pour Elizabeth II, avec laquelle il forme le couple royal à la plus longue longévité. En 1997, la souveraine témoigne dans un discours à l’occasion de leurs noces d’or, « il est tout simplement ma force et mon pilier depuis toutes ces années. » 

Le prince du renouveau

La monarchie s’adapte à son époque. Le Prince ne manque pas de conseiller son épouse, pour apporter plus de modernité dans un protocole royal strict.  II a poussé l’institution monarchique à s’adapter dans une société en évolution perpétuelle. Laissant la souveraine dans son rôle important, ce « Roi de la gaffe », comme certains l’ont parfois surnommé, a su laisser sa trace. « Il a apporté une sorte de grain de folie que la reine ne pouvait pas avoir elle-même », observe l’historien et journaliste Philippe Delorme pour le média InBefore. Dès le début du règne d’Elizabeth II, le prince Philip a su prêter attention à l’image de la famille royale. C’est lui qui permet à la télévision, en plein essor à cette époque, d’entrer dans l’abbaye de Westminster pour le couronnement de son épouse.  Le 29 mai 1961, il devient notamment le premier membre de la famille royale britannique à donner une interview à la télévision pour l’émission « Panorama » sur la BBC. Une interview qui reste tout de même très encadrée. L’un des changements les plus importants est le tournage de « Royal Family », un documentaire du quotidien de la famille royale. L’idée du prince Philip pour ce tournage survient notamment au moment où la reine est accusée d’être déconnectée des réalités.

Toute sa vie derrière elle, il l’attend désormais au caveau royal, avant de rejoindre les autres membres de la famille dans la chapelle du Mémorial du roi Georges VI.

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